LES FICHES DE DÉCLARATION ENVIRONNEMENTALE ET SANITAIRE

Engagé dans la Stratégie Nationale Bas Carbone (SNBC), le gouvernement français a durci ses exigences en matière de performance énergétique en promulguant la RE 2020 en janvier 2022. Le but de cette réglementation est de continuer à promouvoir des bâtiments plus respectueux de l’environnement en imposant, en particulier, des seuils d’émission de CO² à ne pas dépasser. Fixés par l’indicateur IC Construction, ces seuils, dégressifs jusqu’en 2031, s’appliquent à l’ensemble des matériaux mis en œuvre sur un chantier, et tout au long du cycle de vie du bâtiment (50 ans). Pour permettre leur calcul précis, chaque acteur du bâtiment doit constituer des Fiches de Déclaration Environnementale et Sanitaire (FDES) indiquant l’empreinte carbone des produits qu’il commercialise.

Pour continuer à être compétitifs vis-à-vis de matériaux biosourcés, et parallèlement aux gains réalisés par les cimentiers qui mettent sur le marché de plus en plus de béton bas carbone, les armaturiers revoient également leur méthode de production pour limiter leur impact environnemental.

Une nouvelle FDES calculée sur la base des données agrégées des adhérents de l’Association Professionnelle des Armaturiers permettant une baisse de l’ordre de 70% par rapport aux données existantes

Jusqu’à récemment, les armaturiers n‘avaient pas fait établir de FDES, c’est pourquoi, le ministère avait introduit dans la base INIES des données environnementales par défaut très pénalisantes de 3680 kg équivalent CO² par tonne d’armature. Si bien, qu’en pratique, les calculs n’étaient pas réalisés sur cette valeur par défaut mais sur des valeurs plus réalistes, de l’ordre de 1200 à 1300 kg CO² par tonne d’armature.

C’est pourquoi l’Association Professionnelle des Armaturiers (APA) a voulu régulariser cette situation pénalisante pour ses adhérents en définissant une FDES collective plus réaliste. Dorénavant, pour l’armature sur plan, la FDES collective de l’APA affiche une valeur de 1150 kg équivalent CO² par tonne d’armature, ce qui constitue un premier gain très significatif.

Pour mémoire et pour fixer les ordres de grandeur, l’empreinte carbone d’un béton classique avant ferraillage est voisine de 250 kg équivalent CO² par m3 de béton.

Les ratios moyens d’armature variant de 20 kg (pour un voile par exemple) à 100 kg (pour un poteau), l’armature représente maintenant de 23 à 115 kg équivalent CO² par m3 de béton, soit un pourcentage de l’impact CO² du béton armé de 10% à 50%. Ce pourcentage est loin d’être négligeable et cette proportion ne va faire qu’augmenter avec la généralisation des bétons bas carbone.

Il est donc indispensable que les armaturiers continuent, avec l’aide des sidérurgistes, à baisser leur impact CO².

Animés par l’envie d’aller plus loin et de proposer des FDES individuelles encore plus basses à nos clients, au sein du Groupe nous faisons évoluer notre processus de production.

Le Groupe SNAAM repense sa production au service de la qualité et de l’environnement et propose une FDES encore plus basse, permettant une diminution supplémentaire afin d’atteindre 728 kg équivalent CO² par tonne d’armature

En sachant que les émissions de CO² de l’armature résultent essentiellement de l’impact des aciers et des différentes opérations de transport, il était nécessaire d’optimiser :

• Nos approvisionnements d’acier
  • Tous nos aciers sont issus de la filière électrique (moins polluant qu’en filière fonte haut fourneau).
  • Nos aciers sont principalement issus d’aciéries françaises (usines moins émettrices, s’alimentant en l’électricité française, avec des émissions CO² pouvant atteindre 372 kg équivalent CO² par tonne d’armature pour les barres et 458 kg équivalent CO² par tonne d’armature pour les couronnes).

• Notre production 
  • Nous produisons des armatures à base d’acier descendant jusqu’au diamètre 6 mm ce qui permet de gagner 10% en poids d’armatures sur un chantier de bâtiment, soit 10% en émissions CO².
  • Situé sur le territoire français, l’ensemble de nos sites est alimenté en électricité française ce qui permet d’émettre le moins possible de CO².
  • Nous avons défini et mis en place un processus limitant les consommations d’énergie : éclairage led, chariots élévateurs électriques, postes à souder à onduleur, etc…

• Notre maillage national pour disposer d’émissions CO² liées au transport les plus basses du marché 
  • Nous limitons notre impact CO² lors de nos transports entre les aciéries et nos usines de production en organisant les livraisons en fonction des distances avec nos ateliers.
  • Notre impact CO² lors d’un transport entre nos usines de production et les chantiers de nos clients ne dépasse que rarement les 16 kg équivalent CO² par tonne d’armature pour une distance de 100 km. Rappelons que cet impact pour des armatures assemblées serait de 80 kg équivalent CO² par tonne d’armature pour une distance de 500 km et de 128 kg équivalent CO² par tonne d’armature pour une distance de 800 km, ce qui démontre l’aberration écologique de transporter de l’armature assemblée sur de grandes distances.

Aujourd’hui, le Groupe SNAAM dispose d’une FDES collective valable pour tous ses sites de production affichant une valeur de 728 kg équivalent CO² par tonne d’armature, ce qui représente un gain très significatif de l’ordre de 40% par rapport à la pratique usuelle (FDES consultable ici).

De plus, grâce à une bonne maîtrise de nos approvisionnements, de notre proximité et de notre savoir-faire, nous allons être en mesure d’établir à la demande, via un configurateur, des FDES “sur-mesure”. Pour nos meilleurs sites, il sera possible d’atteindre des valeurs de moins de 500 kg équivalent CO² par tonne d’armature.

Le Groupe SNAAM : le partenaire incontournable de tous vos chantiers.

Répartition du CO2 produit lors de la conception d’une armature Groupe SNAAM